Découvrez nos lectures favorites, romans et nouvelles, de l’année 2014.
Dans le jardin des martyrs nord-américains de Tobias Wolff
(Traduit de l’américain par François Happe)
« Tobias Wolff a, qui sait comment, mis la main sur les secrets que nous partageons tous, et il est prêt à tout révéler. Cela faisait des années que je n’avais pas lu un recueil de nouvelles qui me procure un tel choc, une telle stupéfaction, un tel sentiment d’appartenance, et tant de plaisir. » (Raymond Carver)
Éditions Gallmeister/Totem, 2014, 10,50 €
En étrange pays de Karel Schoeman (Afrique du Sud)
(Traduit de l’anglais par Jean Guiloineau)
Dans les dernières années du XIXe siècle, Bloemfontein, ville d’Afrique du Sud cernée par le veld hostile et infini, écrasée par un ciel comme chauffé à blanc, accueillait bon nombre d’Européens minés par la tuberculose. C’est là que Versluis, bourgeois hollandais, va apprendre à apprivoiser la mort, mais aussi à se détacher de tout ce qui avait naguère donné sens à sa vie. Histoire d’une âme en quête du dépouillement absolu, En étrange pays est un roman crépusculaire d’une bouleversante humanité où le silence et les paysages deviennent des personnages à part entière. (L’éditeur)
Éditions Libretto, 2014, 11,80 €
Le voyage de Robey Childs de Robert Olmstead
(Traduit de l’américain par François Happe)
Tout rappelle le récit de formation germanique : de vastes nuits ; des forêts profondes ; des esprits versatiles et un cheval fabuleux, monture pour le Roi des Aulnes.
Nous sommes pourtant en pleine guerre de Sécession où un adolescent est envoyé par sa mère en quête de son père. Une quête qui s’achèvera par le paroxysme guerrier, et initiatique, de Gettisburg.
Un trait de lumière dans les ténèbres, ainsi peut-on se représenter le voyage intemporel de Robey Childs. (Librairie Greenwich)
Éditions Gallmeister, 2014, 23,10 €
Et rien d’autre de James Salter
(Traduit de l’américain par Marc Amfreville)
Ce livre magnifique est comme le testament d’une génération d’écrivains, derniers témoins, sans le savoir, d’un monde promis à la disparition. Parce que l’art est le seul lieu où les contraires coexistent sans se détruire, il noue d’un même geste la soif de vivre de la jeunesse et la mélancolie de l’âge mûr, la frénésie érotique et le besoin d’apaisement, la recherche de la gloire et la conscience aigüe de son insignifiance. (L’éditeur)
Édition de L’Olivier, 2014, 22 €
Vies Arides de Graciliano Ramos
(Traduit du brésilien par Mathieu Dosse)
Publié en 1938, ce roman de Graciliano Ramos a bouleversé les canons de la littérature brésilienne. En proposant un style dépouillé, sec et tendu, à l’image du sertão, Ramos parvient à concentrer en quelques mots la subtilité de la détresse humaine. Souvent fantasmé, fréquemment narré, le sertão a été rarement aussi bien décrit que par la plume de l’un des auteurs les plus remarqués et admirés au Brésil. Cette œuvre concise et très cruelle réunit admirablement l’unicité de la situation sociale d’un Brésil asséché et l’universalité des émotions humaines. (L’éditeur)
Éditions Chandeigne, 2014, 20 €
L’a-t-elle empoisonné ? de Kate Colquhoun
(Traduit de l’anglais par Christine Laferrière)
Liverpool, le 11 mai 1889. James Maybrick succombe à une maladie dont les médecins ne savent déterminer la nature ni la cause. Florence, sa jeune épouse américaine, est immédiatement soupçonnée de l’avoir empoisonné à l’arsenic. Mais cette substance est aussi l’ingrédient majeur des remèdes et toniques consommés par son mari depuis sa jeunesse… À travers la reconstitution d’un fait divers retentissant, Kate Colquhoun analyse avec une grande finesse les paradoxes et dilemmes qui marquèrent la société anglaise de la fin de l’ère victorienne. (L’éditeur)
Éditions Christian Bourgois, 2014, 22 €
L’ancêtre de Juan José Saer
(Traduit de l’argentin par Laure Bataillon)
Le roman est inspiré d’une histoire réelle. En 1515, un corps expéditionnaire de trois navires quitte l’Espagne en direction du Rio de la Plata, vaste estuaire à la conjonction des fleuves Parana et Uruguay. Mais, à peine débarqués à terre, le capitaine et les quelques hommes qui l’accompagnent sont massacrés par des Indiens. Un seul en réchappe, le mousse : fait prisonnier, accueilli dans la tribu de ses assaillants, il n’est rendu à son monde que dix ans plus tard, à l’occasion d’une autre expédition naviguant dans ces eaux. De ce fait historique Juan José tire une fable universelle qui interroge le sens des destinées humaines et le pouvoir du langage. (L’éditeur)
Éditions Le Tripode, 2014, 17 €
Le printemps du guerrier de Beppe Fenoglio
(Traduit de l’italien par Monique Baccelli)
Au croisement de l’autobiographie, du témoignage et de l’aventure romanesque, Le printemps du guerrier, livre d’hommes et de paysages en guerre, relate avec une exigence morale sans faille et à travers les nobles yeux de Johnny – jeune recrue piémontaise – la déroute pathétique de l’armée royale italienne ; le gris-vert de l’occupation allemande et les rumeurs du débarquement allié ; Rome ville ouverte, Mussolini à Salò et le maquis pour la Résistance… (L’éditeur)
Éditions Cambourakis, 2014, 10 €
Rien que la vie d’Alice Munro
(Traduit du canadien par Jacqueline Huet et Jean-Pierre Carasso)
Une mère perd la trace de son enfant, un soldat saute du train qui le ramenait chez lui, une femme se lie avec un inconnu…
Au fil de quatorze nouvelles, Alice Munro décrit, avec la grâce et la cruauté d’un « Tchekhov de notre temps », les lignes de force qui font basculer une vie. (L’éditeur)
Éditions de L’Olivier, 2014, 22 €